samedi 28 juin 2014

Le monde parfait des cylons


Les « skinjobs » le clament régulièrement : ils sont parfaits et tellement supérieurs aux humains. Entre eux, ils se traitent comme des frères et des sœurs officiellement tous égaux, parce que semblables au sein de chaque modèle, parce que tous dotés de la même « immortalité ».

Mais tout est-il réellement parfait au sein du monde des cylons ?

Egalité, vraiment ?


Quand on observe le fonctionnement des cylons sur l’Agora, ce qui frappe au premier abord, c’est qu’il n’y a pas de différences de statut entre les cylons humanoïdes, ni même d’attitude. Une ONZE se comporte généralement comme Copper, une DEUX comme Sabine et tous les modèles se traitent mutuellement avec le même respect fraternel, voire avec amitié ou tendresse.

Cependant, ils ont tous autorité sur les centurions qui sont totalement privés de libre-arbitre. Les DEUX les traitent un peu comme des animaux familiers, les ONZE comme des subalternes. Bref, les « toasters » sont moins égaux que les autres.

De plus, même si tous les skinjobs ont censément leur mot à dire dans les prises de décision, on constate souvent que certains ont plus de poids que d’autres. Cela contredit ce que Korb (CINQ) a déclaré aux militaires emprisonnés avec lui sur l’île de Scylla. Selon lui, les décisions sont prises à la majorité et avec toute la logique qu’on peut supposer chez des machines.
Ainsi, Hector (UN) apparaît clairement comme le « chef » des cylons sur Tauron et son avis est souvent décisif. Sabine a d’ailleurs admis qu’il avait été désigné comme général pour cette opération. Objectivement, il a toutes les compétences requises, c’était donc une choix logique. Mais Hector abuse de sa position dominante et commence à menacer ouvertement d’autres skinjobs (Lukas par exemple).

Des clones, vraiment ?


Au fur et à mesure du temps, la belle unanimité tant vantée se fissure donc : l’action de sape entreprise par Lukas (SIX) auprès d’Emily (DEUX) et Sek (CINQ) en est un bel exemple. Cela fait quelque temps qu’il s’efforce de décrédibiliser Hector auprès de ces deux modèles. Il a convaincu Emily de se méfier d’Hector, mais cette victoire ne concerne qu’un clone et pas tous les clones de ce modèle.
Par ailleurs, l’attitude de Lukas est propre à ce clone, infiltré chez les humains à qui il s’est attaché, que ce soit la fille de Calpurnia Church dont il est amoureux ou le colonel Nojack qu’il adore titiller.

Autrement dit, Lukas, par les expériences qu’il vit, développe sa propre personnalité. De même que Tommy, le SIX tué deux fois lors de ses confrontations avec le groupe du sergent Modiba : nul doute que ce SIX aura moins d’intérêt et de compassion pour les humains !
D’autre part, on constate que les clones cherchent à se différencier les uns des autres, ne seraient-ce que par la cosmétique ou les vêtements, qu’ils développent des goûts personnels. Cela les conduit de plus en plus à s’identifier eux même ou entre eux par des noms ou des surnoms propres, et non plus par leur simple numéro.


Au point où nous en sommes dans l’histoire, l’utilisation du numéro ou du nom n’est donc plus neutre.


NB. Les skinjobs ont la capacité de distinguer les clones d’un même modèle, quand bien même ils auraient exactement la même apparence et n’emploieraient pas de nom distinctif. Dans la série, ce sont les autres skinjobs qui décernent le nom de « Caprica-SIX » au clone qui a séduit Baltar pour s’introduire dans la réseau de défense colonial et permettre la réussite de l’invasion. Même au milieu de dizaines d’autres clones, ils la reconnaissent et en font un héros de la guerre.