dimanche 15 juin 2014

Le Galleon et l’installation des cylons sur Tauron


Originaire de Gemenon, le professeur Théophile Catharon (PJ en sommeil) a envoyé valser foi et superstitions, ce qui l’a un peu fâché avec ses proches. Mais il a trouvé une tâche plus exaltante : retracer l'histoire de l'Exode des Douze Tribus de Kobol.

Catharon était en route pour une conférence à l'université taurique (UT) quand la guerre a éclaté. Pour cette occasion, son contact au département d'Histoire et d'Archéologie était Hector. Il devait aussi rencontrer le professeur Greta Balard qui prétendait avoir trouvé une piste pour remettre la main sur les données de navigation du Galleon.

Après l’exécution de Greta Balard et de ses assistants, Hector a contraint Théophile à reprendre les recherches. Il n'a pas fallu longtemps au prof pour comprendre que les cylons voulaient retrouver le Galleon et ses données de navigation.


Le Galleon, vaisseau mythique des Douze Tribus en exil


Le Galleon aurait transporté les Douze Tribus en provenance de Kobol jusqu’à Tauron où les guides touristiques montrent encore son site d’atterrissage en plein cœur du parc Sicyone, à deux pas de l'Agora.
NB. C'est d'ailleurs là que les cylons ont installé leur astroport de fortune après la destruction des astroports civil et militaire de Tauron.

Les historiens sérieux pensent aujourd'hui que le Galleon était sans doute le vaisseau amiral de la flotte, car il paraît improbable qu'un seul vaisseau ait pu transporter tout un peuple, même si celui-ci n'atteignait pas les 20 milliards d'habitants des Douze Colonies à l'aube de la 2e guerre cylon.

Après l’atterrissage du Galleon, les tribus séjournèrent d’abord toutes ensemble sur la première colonie. 
D’un commun accord, les Douze Tribus choisirent de tirer un trait sur le passé et d’effacer toutes les données concernant leur voyage depuis Kobol. 

Car il est écrit :
Athéna leur souhaita bon voyage avec un dernier avertissement. « Allez de l’avant, vous nos enfants, et établissez-vous parmi les étoiles. Bâtissez vos maisons sur de solides fondations et apprenez à vivre en paix, mais sachez-le : ce que vous avez un jour semé, vous le récolterez au centuple. Ainsi êtes-vous à la fois béni et maudit, car comme Prométhée nous l’a enseigné, tout ceci est déjà arrivé et arrivera encore. »
Puis Athéna, la dernière des Seigneurs de Kobol, se précipita du haut de la montagne sur les rochers, et elle maudit le sol de Kobol en expirant : « Mon sang est le premier à couler ici, mais pas le dernier. Quiconque reviendra ici sur cette terre souillée paiera le prix du sang. »
Rouleaux Sacrés de la Pythie, Chapitre 13, Verset 13



Mais comme les dissensions entre elles étaient toujours vives, 11 tribus décidèrent d’explorer le reste du système pour s’y établir, ne laissant que la tribu du Taureau qui donna son nom à la planète.
Désireux de se construire une autre vie, la plupart des Taurons quittèrent le site d’atterrissage et s’enfoncèrent dans la taïga, s’éparpillant le long de l'équateur. Un petit groupe demeura au point d’arrivée où fut établi le premier astroport permettant de continuer à commercer avec les autres colonies.


En théorie, les Douze Tribus avaient fait le choix d'effacer les données concernant leur itinéraire depuis Kobol. Mais les Taurons ont pu faire exception.
Il faut dire que, parmi les Douze Tribus, les Taurons se sont toujours vantés d'être les plus intelligents (les autres les trouvent surtout arrogants). Ils ont d'extraordinaires découvertes scientifiques à leur actif, ne serait-ce que la création des relais en silice qui sont dans le cerveau des cylons. Pour tout dire, c'est plus ou moins grâce à eux que ces fichus cylons ont vu le jour ! (voir la biographie de Stanislas Berek)


Le Catabase, carte au trésor pour localiser le Galleon ?


Le professeur Balard travaillait sur une œuvre obscure qui semble être la clé du mystère : le Catabase, une épopée remontant à 2000 ans (soit l’époque où les humains sont arrivés de Kobol).

La κατάϐασις / katábasis « descente, action de descendre ») est un motif récurrent des épopées grecques, traitant de la descente du héros dans le monde souterrain des Enfers.

Le prof travaille d’arrache-pied pour craquer ce qui semble bien être un code. En effet, les lieux mythiques évoqués dans le poème indiquent l’itinéraire à suivre pour retrouver le Galleon et correspondent à des repères sur la surface de Tauron.

Le texte mentionne en effet le « tourbillon de Charybde », ainsi nommé par les premiers habitants de Tauron, et le « rocher de Scylla », présenté comme « des récifs sur lesquels vit un monstre hideux entouré de chiens hurlants et de serpents », peut-être bien les prisonniers qui jadis travaillaient dans les mines et qui sont aujourd’hui incarcérés dans la prison de haute sécurité de Scylla.

Une étude attentive de l’atlas de Tauron lui permet de repérer que les « trois têtes de chiens blancs, trois têtes tournées vers le ciel noir et encombré de nuages … » sont en fait trois pics montagneux alignés sur la côte, au large de l'îlot de Scylla. La ligne qui passe par les 3 points découverts indique clairement une direction Nord-Est, au-delà du Cap Misène.

Pour détourner l’attention d’Hector de l’avancée de ses travaux, Théophile accepte de se laisser contaminer par la dysenterie. C’est un pari risqué car on n’est pas sûr de trouver assez de médicaments pour le soigner.

Tant qu’il a encore des forces, le prof, qui a emporté le Catabase avec lui au dispensaire, travaille sur cette phrase : «Le palais de Pluton situé dans les vastes espaces blafards et froids des champs d’asphodèles, l’abîme impénétrable où dorment nos secrets … »
Dans la mythologie, la Plaine des Asphodèles est un lieu des Enfers où coule le Léthé (fleuve de l'oubli). Les morts boivent son eau pour oublier leur vie passée. C’est l’endroit où séjournent la plupart des fantômes des morts. Les Asphodèles sont des grandes fleurs blanches utilisées pour fleurir les tombes des morts dans l’Antiquité.

L’hypothèse du Professeur est que le Galleon a été coulé dans l’océan glacial près du pôle nord de la planète.

Les dernières indications portées sur son carnet avant qu’il tombe dans le coma sont les suivantes :
-       « La porte inébranlable est digne de ces murs ; Vulcain la composa des métaux les plus durs. Les mortels conjurés, les dieux et Jupiter attaqueraient en vain ses murailles de fer ».
-       « Des murailles munies de sept portes noires et de sept verrous, habitées par le vide et peuplées de fantômes … »
-       « Tandis qu’ici tu consultes les dieux, de l’un de tes amis la mort ferme les yeux. »
Dans les temps anciens, interroger les dieux ou s’attirer leur faveur requérait un sacrifice sanglant car « les âmes des morts viennent s’abreuver au sang des victimes ».